Archives de
Author: Philippe Gut

L’Opéra tchèque 4 : Leoš Janáček, un électron libre

L’Opéra tchèque 4 : Leoš Janáček, un électron libre

Leoš Janáček  appartient à la génération de Fibich : né en 1854, il mourut, lui, au XXe siècle, en 1928. Il débuta alors que triomphait en Europe centrale la musique post-romantique de Brahms et de Dvořák. Destin singulier que celui de Janáček. De lui, on dirait aujourd’hui qu’à bien des égards, il fut un « marginal ».  Il naquit à Hukvaldy, un petit village de Moravie, au cœur des Beskides, ces montagnes qui s’étendent de la Bohème et la Slovaquie à l’Ukraine et…

Lire la suite Lire la suite

L’Opéra tchèque 3 : La génération du Théâtre National

L’Opéra tchèque 3 : La génération du Théâtre National

    L’influence de Smetana et plus encore celle de Dvořák s’est exercée sur l’ensemble la génération à laquelle fut donnée le nom emblématique de «génération Théâtre national », tant cette institution pour laquelle les Tchèques et singulièrement les Pragois s’étaient investis, fut représentative de l’émancipation culturelle et spécialement musicale de la Bohème au XIXe siècle. La volonté de promouvoir un répertoire tchèque empruntant aux racines culturelles de la Bohème tout en restant ouvert aux influences extérieures et spécialement celle de Wagner…

Lire la suite Lire la suite

L’Opéra tchèque 2 : Antonin Dvořák (1841-1904)

L’Opéra tchèque 2 : Antonin Dvořák (1841-1904)

Antonin Dvořák est surtout connu en France pour sa musique symphonique (son inusable Symphonie du Nouveau Monde ou son Concerto pour violoncelle), sa musique de chambre (notamment ses quatuors à cordes) ou religieuse (son Stabat Mater). Le seul opéra dont on connaît l’existence est Rusalka qui, créé à Prague en 1901, ne fut monté en France pour la première fois qu’en … 1982 à Marseille (mise en scène de Jacques Karpo) puis à Lyon en 2001 (un siècle après sa…

Lire la suite Lire la suite

L’opéra tchèque 1. Un répertoire méconnu

L’opéra tchèque 1. Un répertoire méconnu

  Reconnaissons-le honnêtement : la musique tchèque dans son ensemble et l’opéra tchèque en particulier nous sont assez mal connus. Certes des noms comme Dvorak, Smetana ou Janacek associés à quelques uns de leurs opéras, nous disent quelque chose et certaines de leurs œuvres nous viennent à l’esprit et même à la mémoire, mais force et d’admettre que dans le domaine du théâtre lyrique, à l’exception de quelques titres emblématiques, notre ignorance est grande. C’est que, hors des répertoires français, italien…

Lire la suite Lire la suite

Mozart et le cor de chasse

Mozart et le cor de chasse

Paul Kuentz qui a 81 ans lorsqu’il enregistre le présent CD, toujours jeune et alerte, à la tête de son orchestre qui s’exprime excellemment en un pur classicisme et sur instruments modernes, propose des œuvres de Mozart toute d’élégance qui font oublier la pochette peu flatteuse de ce CD. Ce sont les quatre « Concertos pour cor » que Wolfgang Amadeus composa pour Ignaz Leutgeb le brillant corniste de la Hofkapelle de sa ville natale (l’orchestre du Prince-Archevêque Colloredo). En fait Mozart…

Lire la suite Lire la suite

Tomasi compositeur lyrique et lumineux

Tomasi compositeur lyrique et lumineux

  Compositeur méridional le plus important, avec Darius Milhaud le Provençal, dans la France du XXe siècle, Henri Tomasi échappe à tout classement, s’étant toujours refusé à intégrer telle école, chapelle ou manifeste esthétique et ayant par conséquent choisi la liberté de s’exprimer selon son inspiration. Son œuvre témoigne de ses racines : né à Marseille mais d’origine corse, la lumière méditerranéenne nimbe ses partitions les plus diverses pénétrées de ce lyrisme et de ce sens de la mélodie qui sont…

Lire la suite Lire la suite

Tomasi ou la lumière du Midi

Tomasi ou la lumière du Midi

L’œuvre d’Henri Tomasi, compositeur marseillais – il naquit dans le quartier de La Belle-de-Mai – est pétrie de la lumière provençale mais dénote aussi avec un lyrisme jamais démenti un sens profond de l’humanité appréhendée à travers ses lignes de force et ses faiblesses. Ce dont témoignent les œuvres que le trompettiste Éric Aubier qu’on a déjà présenté ici et le tromboniste Fabrice Millischer interprètent avec brio : par le premier, le « Concerto pour trompette » (1948) réputé injouable d’abord et aujourd’hui…

Lire la suite Lire la suite

L’Opéra de Paris au Siècle des Lumières

L’Opéra de Paris au Siècle des Lumières

Solveig Serre, L’Opéra de Paris (1749-1790). Politique culturelle au temps des Lumières. Paris, CNRS ÉDITIONS, 2011, 304p. Venant après l’étude d’Alessandro Di Profio (« La Révolution des Bouffons et l’Opéra italien de 1789 à 1792 », parue en 2003), que complétait celle  d’Andrea Fabiano  (« La Querelle des Bouffons dans la vie culturelle française au XVIIIe siècle », 2005) qui élargissait lui-même son propos en brossant l’ « Histoire de l’opéra italien en France (1752-1815) » (2006), sans négliger celle enfin de Michèle Sajous d’Oria ( « Bleu et or :La salle…

Lire la suite Lire la suite

Les Femmes et l’Opéra – 4 – deux marginales au grand coeur: La Traviata et Tosca et une « Manon du XXe siècle », Lulu

Les Femmes et l’Opéra – 4 – deux marginales au grand coeur: La Traviata et Tosca et une « Manon du XXe siècle », Lulu

La courtisane Violetta Valéry et la cantatrice Floria Tosca sont deux héroïnes emblématiques de l’opéra au XIXe siècle. Comme Carmen qu’elles encadrent chronologiquement, ce sont des marginales, adulées par les hommes, mais dont le destin est également tragique. Toutes deux ont existé d’une certaine manière dans la réalité puisqu’on sait que Marie Duplessis, à la fulgurante mais brève carrière dans le demi-monde, servit de modèle à Alexandre Dumas fils qui l’aima, pour le personnage de Marguerite Gautier dans son roman…

Lire la suite Lire la suite

Les Femmes et l’Opéra – 3 – du Siècle des Lumières à la République bourgeoise, deux « marginales » : Manon et Carmen

Les Femmes et l’Opéra – 3 – du Siècle des Lumières à la République bourgeoise, deux « marginales » : Manon et Carmen

D’abord friand d’histoire mythologiques puis de gestes héroïques, le public amateur d’opéra s’embourgeoise petit à petit en même temps qu’il s’élargit sociologiquement dès la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe ; destiné initialement aux grands de ce monde, princes et aristocrates de haut rang, l’opéra s’ouvre progressivement, on le sait, à d’autres catégories sociales, bourgeoisie du négoce et de la banque puis de l’artisanat et, au XIXe siècle, aux tenants de l’industrie ; grande et petite bourgeoisies viennent dès…

Lire la suite Lire la suite